Contrairement à ce que l'on pourrais croire, l'histoire de l'abbaye de rochefort commence à l'aube du XIII ème siècle. Elle est alors tenu par des moniales et placé sous la suzeraineté de Gilles de Walcourt.
Les moniales sont rapidement attiré par l'ordre Cistercien du fait de leur sympathie pour des abbayes tel que Orval ou Aulne.
Le seigneur de Walcourt fait don à la congrégation des terrains alentours, et quand le hameau est abandonné par les dernière familles, la paroisse est incorporé à l'abbaye. Elle prend le nom de Notre Dame de Saint Rémy.
Au XVème siècle la communauté connait de grave problèmes, les soeurs s'éloignent tellement de l'ordre Cisterciens que l'ont envoie des soeurs de Givet pour tout remettre en ordre. Mais les anciennes et les nouvelles soeurs ne s'entendent pas et l'état ruineux des batîments font que les instances pensent de plus en plus à nommé une communauté d'hommes, persuadés qu'une telle communauté serait plus à même de prendre les choses en main.
Le 11 novembre 1464, des moines de Félipré (Givet) s'établissent à Rochefort, alors que les moniales s'en vont.
Il semblerait que depuis 1595 on brasse à l'abbaye de Rochefort. Tout du moins une activité brassicole fait partie de l'entreprise agricole de Rochefort. Le houblon et l'orge sont cultivé à coté.
L'armé française suite à la révolution met fin à l'abbaye et à son activité brassicole en 1794. Étonnamment ce sont les embauchés ,les commis et ceux qui avaient le plus profité de la générosité des moines, qui furent les premiers à pillés et détruire l'abbaye.
L'abbaye confisqué en 1798 est ensuite mise au enchère, l'anecdote veut que le père abbé est confié le coffre d'argent à un ami médecin pour racheter l'abbaye. Le jour de l'enchère le médecin au chevet d'une femme enceinte demande au mari de faire l'enchère pour lui. Ce qu'il fit et ... il gardit l'abbaye.
Jusqu'en 1886 l'abbaye fut revendu de nombreuse fois, mais le dernier acquéreur Victor Ceny, cherchait à recréer l'abbaye pour devenir père abbé. Il s'adresse ensuite à l'abbaye d'Achel pour repeupler Rocherfort.
Le 21 décembre 1887 peut être considéré comme le jour de la création du monastère de la Trappe de Notre Dame de Saint-Rémy.
Le premier souci des moines est évidemment la restauration des édifices en ruines et le redémarrage de l'entreprise agricole.
Conformément à la règle de Saint Benoit, selon laquelle "seuls sont véritablement moines ceux qui vivent du travail de leurs mains", ils se mettent à garder des vaches et des moutons.
Le lait est vendu tel quel ou transformé en beurre et en fromage à pâte dure, ce qui est inhabituel chez les Trappistes.
Dès le début, dom Anselme souhaite perpétuer à Rochefort la tradition brassicole d'Achel. Il en infome ses supérieurs en 1888. Dix ans plus tard le rêve se réalise. Le premier brasseur est le frère Zozime, originaire de Dongen (Pays Bas) et ancien brasseur à Oosterhout.
Pour améliorer la qualité du brassage, l'abbaye envoie le père Dominique à l'Université catholique de Louvain. En 1910, son travail est couronné du grand prix à l'Exposition de l'oeuvre belgee à Bruxelles.
En 1917, l'occupant allemand décide de ne tolérer que les bières de 3° maximum, se qui à pour effet de réduire de moitié la production. A cela s'ajoute la menace de saisie des cuves de cuivres pour toutes les brasseries. 2 mois avant l'armistice la brasserie est obligé de fermer ses portes.
En 1919, la brasserie reprend ses activités, équipés de nouvelles cuves placées avec l'aide de scourmont (Chimay). La brasserie prend alors son envol : en 1920 les ventes sont alors de 34000 litres.
La seconde guerre mondiale se déroule sans trop de heurs. Pour palier au manque de malt, le frère brasseur utilisera même de la betterave broyées et séchées.
En 1944 la région est durement touchée, l'armée allemande tente de prendre par surprise les américains en attaquant là ou ils s'y attendent le moins : les ardennes belges.
Après 1949, l'abbaye de Rochefort subi la conccurence de Chimay, qui grâce à ses installations modernes crée une conccurence jusqu'en pays de Rochefort. L'abbé de Rochefort demande alors à Scourmont de suspendre ses ventes en pays de Rochefort. Impossible , est la réponse de Chimay qui ne peut se permettre de casser son contrat avec son distributeur.
En vertu de la solidarité entre les abbayes, Scourmont apporte alors son soutien pour aider Rochefort à améliorer sa bière.
Lors de la modernisation de l'abbaye en 1952 il y a deux bières de brassées : une bière de réfectoire et la précurseur de la Rochefort 6.
Pour assurer une réussite commerciale les produits se doivent d'être repensés et d'avoir une gamme élargi.
La bière de réfectoire sers de base et d'inspiration pour la création de la middel. Ensuite est lancé la Rochefort 10, une bière forte surnommé "Merveille".
En 1953 est brassé la première cuvée de Rochefort 6, elle tire 1° de plus que sa précursseur.
En 1955 la Rochefort 8 ou "Special" viens compléter la gamme.